Comme ses collègues, Elisabeth subit un peu la situation. Elle ne cédait pas à la panique générale parce qu'elle considérait qu'elle était une sorte de figure d'autorité devant les élèves mais au fond d'elle, elle n'en menait pas large. Elle réalisait la difficulté de sa condition : n'étant pas élève, elle ne pouvait pas se mettre à l'abri dans une salle commune comme le recommandait Bartis Bones à ses disciple. D'ailleurs celui-ci s'approcha d'elle et la bibliothécaire lui lança un regard empli de détresse. Bones, lui, affichait une impassibilité déconcertante. Il tendit la main vers son visage, elle retenu son souffle. Il lui ôta sa boucle d'oreille, elle soupira d'agacement. Ce genre de négligence était absolument impardonnable.

Elle tourna ensuite les talons à la recherche d'un endroit où se réfugier. Elisabeth Brooks n'était pas une froussarde, mais si elle pouvait éviter de croiser une grosse araignée ça l'arrangerait bien. Donc déjà, pas la bibliothèque. Non, le seul endroit qui lui venait à l'esprit était le bureau de Bartis Bones. Pourquoi cet endroit ? Parce que son cerveau avait opéré un raccourci entre le sentiment de sécurité et Bones lui-même. On a jamais dit que les sentiments étaient logiques.

La porte était ouverte, il avait certainement omis de le sceller dans la précipitation, si bien qu'un simple "Alohomora" lui dévoila son antre. La bibliothécaire pénétra dans les lieux pour la première fois, songeuse. Sans doute parce que cet endroit était occupé par son ancien amant, elle se sentait familière avec tout ce qui s'y trouvait.
Et c'était peut-être l'occasion de trouver les réponses qu'elle cherchait ?

Alors elle fît ce que n'importe quelle femme qui cherche des information sur son gougnafier d'amant aurait fait : elle fouilla la pièce de fond en comble. Et ce qu'elle trouva ne lui plu pas du tout.

Le putain de gros bouquant qui me gave bien comme il faut. Fallait que quelqu’un prenne une décision et ce quelqu’un ça a fini par être moi. Non mais sérieusement… Ce n’est même pas mon rôle !! Il sert à quoi le dirlo’ sérieusement. A QUE DALLE !! COMME UNE MAJORITER DE PNJ ! Je suis le SEUL adulte MEC de ce PUTAIN de FORUM ! Pour vous dire à quel point j’en avais ma claque, je n’ai même pas surveillé sur les autres fasse pour une fois bien leur boulot, la flemme, puis je n’ai pas que ça à faire. J’ai une araignée à enfermer dans une boite. Boite que j’ai au bureau. Bureau auquel je me dirige d’un pas décidé. Après avoir envoyé chier des élèves que j’ai fait retourner aux dortoirs fissa. Je sens que lors de ma chasse je vais avoir des salles gosses dans les parages… Putain de PNJ de merde qui ne sait rien faire…. Putain d’idée de la joueuse aussi. Elle n’a pas fini de me les briser celle-là.

Je m’avance donc le regard froid et sérieux à mon bureau et me stop net. C’est ouvert… Quelqu’un est rentré… Bordel… De merde. Non mais sérieusement. Quel idée moi aussi d’être vite partie pour l’élève paralyser ? J’en ai oublié la prudence… Baka baka baka de Bones… VIGILANCE CONSTANTE !!! J’en ferais la phrase favorite d’Alastor je peux lui garantir. Mais je lui ferais dire de lui-même c’est plus drôle comme ça. Bon stoppons le hors sujet. J’entre baguette en main que je relâche très vite pour pousser mon bruit étrange du poltergeiste. Alastor… Putain de sale gosse… Mais juste… Il parle à qui la ? J’entre au bureau et d’un regarde rond de psychopathe je pose brutalement ma main sur l’épaule de mon apprentie et inspire un grand coup en voyant Lizzie dans mon bureau pour je ne sais quel raison.

« Qu’est-ce que vous foutez dans mon bureau vous deux ? »

Je fixe Lizzie en plissant les yeux mais la phrase d’Alastor m’a pour le coup… Mh… ouais non je ne saurais pas d’écrire. Mais je dis d’un air autoritaire et surtout agacé.

« J’ten pose moi de ce genre de question ?! »

Non mais comme si j’allais répondre à ça. Je serre ma main sur son épaule et fait à Lizzie après avoir attrapé une malle tout en tenant l’élève.

« Reste ici si ça te chante je reviendrais quand j’aurais l’araignée géante dehors. Tant qu’à toi… »

Je fixe Alastor.

« De grès ou de force je t’emmène à la salle commune des Griffondors… Sale gosse. Parce que t’as rien à faire ici. »

A force sale gosse c’est devenue un surnom affectif que je ne donnais qu’à lui. Bizarre hein ? Bah je vous emmerde bien profond.

Elisabeth trouva une photo de famille qui lui délivra des informations intéressantes : Ainsi Bartis avait un fils ? Elle n'eut pas le loisirs de continuer plus longtemps ses investigations parce qu'un ado à l'air déluré pénétra dans le bureau en cherchant son professeur visiblement. Elisabeth ne l'avait jamais vu et puis de toutes manières elle n'aimait pas les adolescents, ni les enfants d'ailleurs. Ils étaient bruyants, désordonnés et perturbaient le cours de votre quotidien alors que vous n'aviez rien demandé. Elisabeth ne savait pas où elle voudrait être dans quelques années mais une chose était sûre : elle ne voulait pas d'enfants.

Alors que le Professeur entra brièvement prendre quelque-chose, elle ne pu lui poser les questions qu'elle voulait car il entraînait déjà le jeune larron hors de son champ de vision. Elisabeth lui lança un regard féroce.

*Il y a intérêt pour toi à ce que je ne découvre rien d'autre que le fait que tu as eu un fils avec ta femme, Bartis John Bones. Parce que je jure sur ma vie que si l'Accromantule ne te tue pas moi je le ferai !*

Elisabeth avait toujours été une femme mesurée.

Elle retourna littéralement le bureau du Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et trouva un formulaire de divorce entre Bartis Bones et France Heatherfield ... A la vue de cette preuve, elle éclata de rire, mais un rire sans joie. Alors comme ça il la quittait, un peu avant la naissance d'un fils pour divorcer maintenant ? Elle croyait rêver. Alors comme ça ce crétin avait aimé sa femme au point de lui faire un enfant et de rester une décennie supplémentaire à ses côtés.

"Je vais le tuer."

Elle rangea la pièce de manière impeccable et remit tous les éléments à leur place avant de se décider à quitter les lieux.

Elle avait juste oublié une boucle d'oreille près du pied de la chaise.