... Et pour la nouvelle année, M. Foggs nous ayant quitté pour prendre sa retraite, je vous demande d'accueillir sur Mademoiselle Brooks qui veillera sur la mémoire de Poudlard, et sa bibliothèque !"

Une femme blonde se leva et remercia la foule des élèves qui l'applaudissait d'un signe de la main. Elle pétillait, ah qu'elle était jolie dans sa jolie tenue Moldue, veste de tailleur d'une couturière française très à la mode, un canotier sur la tête et d'adorables petites chaussures de ville au bout des pieds. Certains 7ème année se laissaient même aller à de plus ou moins agréables commentaires sur elle, et elle faisait mine de ne pas les entendre.

Elisabeth ne paraisait pas, mais elle était en réalité impressionnée de se retrouver assise à la Table des Professeurs. Elle ne pensait même pas que cela lui arriverait un jour. La nourriture apparut, et elle plongea dedans ses couverts dorés et fût ravie de constater qu'elle était toujours aussi délicieuse. La Bibliothécaire avait les yeux qui pétillaient, essayait de participer à toutes les conversations, et d'apporter son grain de sel dès qu'elle le pouvait.

Le plus drôle c'était la personne à côté de laquelle elle était assise. Bones ... Oh, comme elle aurait voulu ne jamais le revoir. Comme elle aurait voulu ne plus en entendre parler ! Mais l'Angleterre était bien trop petite, il avait fallu que le destin les place à nouveau ensemble pour le plus grand malheur d'Elisabeth ! Elle n'en laissait rien paraître. Pleine d'aplomb comme d'habitude, elle fît ce que n'importe quelle femme transie d'amour aurait fait : elle l'ignora royalement.

Vint le moment où le Porfesseur Dippet envoya les élèves dans leurs dortoir et chargea le Professeur Bones de conduire Elisabeth Brooks dans ses appartements.

Joie. Ô ... joie.

Le pire début d’année que je puisse avoir… IMAGINEZ ! Votre premier et seul amour, que vous quittez pour pas qu’on la tue. Vous faites en sorte de vous éloigner d’elle. Pendant dix ans vous ne la voyez plus, vous l’évitez mais intérieurement sa vous fait BIEN CHIER ! Vous endurez cette disons souffrance sur sa survie, vous parvenez enfin à disparaitre de sa vie malgré les quelques pensé restante par un amour ineffaçable. Vous commencez à peine de refaire votre vie après avoir quittez votre femme que vous n’avez jamais aimé… Et la… ET LA !!!! LA FILLE QUE VOUS AIMEZ ENCORE ET TENTER D’OUBLIER EST JUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUSTE A COTER DE VOUS !

Bah c’est ma situation actuelle dans cette rentrée qui s’annonce juste abominable. Elle me snobe complètement, tant mieux, vaut mieux ! Mais par moment c’est plus fort que moi il fallait que je la regarde. Ces beaux faux air de gentille personne, ses cascade de boucle doré avec lequel j’adorais jouer à l’époque…ce visage… Ce…. Arh non il faut que j’arrête de la regarder. L’air de rien je regarde ailleurs avec la discrétion légendaire, et adresse la parole à personne comme à mon habitude. Lors de la fin du repas, alors que je m’apprête à très vite quitter la grande salle pour éviter tout conflit on me charge d’accompagner notre nouvelle venue à sa chambre… COMME PAR HAZARD !! Je fais de gros yeux aux yeux au directeur d’un air menaçant lève la tête et inspire un grand coup le maudissant intérieurement.

C’est alors que contre mon gré j’accompagne Lizzie à ses appartements, le regard fixé devant moi pour éviter de voir le moindre centimètre de ses cheveux. Pour le coup on dirait au robot fixé vers un objectif. Seuls les bruits de nos pas et de ma canne se font entendre et je n’avais pas l’attention de décrocher le moindre mot. L’ambiance devient pour moi lourde… étrange…. Désagréable. Je l’aime encore,  mais je préfère montrer le contraire.

Elisabeth était en réalité partagée entre plusieurs émotions alors qu'elle suivait Bartis Bones dans les couloirs de Poudlard jusqu'à ses appartements.
En premier lieu, elle était contente de voir qu'il était devenu Professeur. Elle estimait qu'il le méritait parce qu'il avait le savoir pour cela, même si elle plaignait ses élève. Bartis n'était pas la personne la plus patiente qu'on puisse connaître.
Elle était soulagée aussi de constater qu'il avait une vie des plus agréables puisque pour elle la vie à Poudlard était forcément agréable.
En second lieu, elle était encore la femme transie d'amour qu'elle avait été. Un amour aliénant, fou et dévorant. A son cou était toujours suspendu le bijou qu'il lui avait offert, un pendentif représentant Saturne qui dénotait avec tout ce qu'elle portait (un collier de perle aurait été beaucoup plus adapté) ce qui montrait qu'elle ne s'en séparait probablement jamais.
Enfin, en dernier lieu, elle le détestait de l'avoir quittée pour une raison obscure. Même si cela faisait 10 ans, elle n'avait toujours pas cicatrisé.

Elle marchait derrière lui, les dents serrées, les yeux exagérément grands ouverts. Se trouver avec lui au milieu des gens c'était une chose. Mais seule, c'en était une autre. Ni l'un ni l'autre ne disaient rien. Il ne fallait pas grand chose pour faire voler en éclat le désintérêt apparent entre eux.

Enfin ils parvinrent dans la bibliothèque qu'ils traversèrent jusqu'à une petite porte au fond : les appartements du bibliothécaire. Afin de saluer son "guide" pour être polie, Elisabeth fît une chose qu'elle aurait du s'abstenir de faire : elle leva les yeux vers les siens et laissa leurs regards se croiser.

La suite fût folle et elle ne contrôla plus rien. Elle empoigna sa chemise avec fougue et l'embrassa avec énergie, juste avant de le repousser en lui collant une gifle magistrale et de l'embrasser à nouveau. Geste qui reflétait bien la violente confusion qu'elle ressentait.

Pendant tout le trajet je n'avais qu'un objectif, tracer ma route sans la regarder. ça me donnait un air d'automate mais je m'en foutais, ne pas succomber à la tentation m'est devenue indispensable à cette instant précis. Dix ans on passé depuis que je l'ai quitté, intelligente, jeune et belle il est évident pour moi qu'elle a refait sa vie. Qu'elle a trouvé un autre âme sœur un peu plus digne de son nom. Puis je me suis promis de refaire la mienne de mon côté, bien que je ne sois pas parvenue à effacer ce sentiment d'amour envers elle. Je me souviendrais toujours de cette putain de journée, quand mes parents m'ont menacer de la tuer, et du moment où j'ai du lui faire mes adieu pour une femme pour qui je ne portais aucune compassion. Si je peux me promettre une chose, c'est que je ne ferais jamais vivre une chose pareil à mon fils.

Ce trajet pesant et silencieux m'a paru durer une éternité, c'est chiant, ça me gave, ça me rend encore plus de mauvaise humeur que je ne l'étais déjà. Bordel mais POURQUOI le château est aussi grand? POURQUOI la bibliothèque est aussi loin? Pourquoi c'est moi qui l'accompagne?! Ouais non stop on arrête il y a trop de pourquoi là. Merde je l'ai redis! Roh et merde à la fin!

J’aperçois enfin la bibliothèque, nous nous engouffrons dans celle-ci afin d'accéder à son appartement. Dieu merci je n'ai pas craqué, je vais pouvoir après ça rentrer dans mon appartement, à moi, l'esprit tranquille. Ouais non en fait, je serait complètement torturer à l'idée de devoir relever ce putain de défis tout les jours. J'aurais bien comparer la situation d'un gros qui tente de se priver d'un bon gros gâteau mais... Ouais non, j'ai rien d'un gros et elle rien d'un gâteau. Non Lizzie c'est plutôt une rose en plein milieu des ronces et moi... Moi j'en sais rien. Un fou qui a foncé la main dans les ronces pour toucher ne serais-ce que du bout de mes doigt une pétale de cette rose qui me faisais et fait encore envie.

Je me souviens encore notre premiers baiser à nous deux pour un simple pari qui c'est métamorphosé au fur et à mesure par des verres ou sortie que je lui offrais par le simple fait que j'ai eu plus de gaillons qu'elle, en amour inconditionnel. Les ronces empoisonnées m'ont donner leur venin sans remède qui fut l'amour. Vivement qu'on trouve le remède d'ailleurs parce que je commence sérieusement à perdre les pédales... Quoi c'est déjà fait? Chuis un cas irrécupérable? Ah... Je ne vous crois pas. Pensez ce que vous voulez JE M'EN FOU! VU QUE JE SUIS QU'UNE FICTION IMAGINEZ PAR UNE GAMINE DE 22 ANS QUI FANTASME SUR LES BONES!

Le visage de marbre de ma main de libre je m'apprête à lui ouvrir la porte de son appartement mais un truc pas cool arrive. Nos regard se sont enfin croisé. Je ne sais absolument pas si c'étais volontaire ou accidentel, mais je ne parvenais plus à la quitter les yeux. Le visage figé, mon cerveaux à décider de faire le con et de ne plus envoyer de signal à mon corps qui du coup deviens immobile. Bordel Bones fait pas le con...! Ne craque pas! Ne craque SURTOUT pas! NON BONES NOOOOOOOOOOOOON! Bordel je l'ai embrassé?! Sérieusement?! MERDE je n'ai rien vu venir! Les yeux rond comme des billes (ce qui me donne généralement un air flippant) j'écarte mes bras sur le côté afin de me rattraper. ET BAM ! Une gifle! Bien fait pour toi Bones! Fallait te contrôler! Cette gaffe tu l'as bien mérité! Mâchoire ouverte tête mise sur le côté par la puissance de cette gifle, je colle ma main contre la joue endolorie et la caresse mâchoire encore ouverte et fixe le sol de mes gros yeux. Mais attends... Ce n'est pas moi qui l'ai embrasser... C'est... C'est ELLE!

Suite à cette réflexion je reçois un autre baisé qui me fait perdre tout les moyens. Se retenir? Ah bon? Et pourquoi ça? Une rupture? Quel rupture? On vient de voyager dans le temps la! Et je suis retourner dans ma meilleur époque! Voila ce qui c'est passé! D'une violence incontrôlable (sans non plus lui faire mal hein, disons que je suis aussi brutal qu'elle) je laisse tomber ma canne et saisie les deux bras de Lizzie pour les plaqués contre le mur la séparant ainsi de moi.

Encore un peu perturbé et aillant encore du mal à exprimer physiquement les sentiments, figé par cette position mon regard devient vide et fixe le sol pour la fixer de nouveau me donnant un air apeuré. Un court instant après je souris, mais pas genre un sourire tout beau tout heureux tout mignon, non ça je ne sais pas faire. Non mon sourire habituel quoi, celui qui fait peur, celui du sadique, celui des méchants dans les films moldu. Pour le coup une personne qui ne me connaîtrait pas pourrait croire que je m'apprête à lui faire du mal, voir même la violer et la torturer.

Suite à se sourire tenant encore ses bras plaqués contre le mur (loin des livres hein, je vous rappel qu'on est juste à coté de la porte de son appartement), je l'embrasse de nouveau fougueusement et descend une de mes mains sur ces hanches un peu comme si j'avais décider de faire d'elle ma prisonnière. Au fur et à mesure des baisé qui vire au langoureux je commence à zapper complet toute ces histoires de sang pur, des menaces et de tout le reste. Bordel de merde ça fait du bien. A croire que j'ai attendue se moment pendant dix ans. Quoi que, c'est plutôt le cas quand on voit notre cas de figure.

Elisabeth avait l’air aussi malsain que son ancien amant et faisait preuve de la même fougue que lui dans ses baisers et dans ses gestes. Il la voulait et elle ne l’aidait pas du tout à garder le contrôle de la situation. Elle s’en délectait même … Mais après lui avoir volé un peu de son affection, elle le repoussa en le saisissant au point sensible, et le plaqua contre le mur opposé, le souffle court et les cheveux en bataille. Son impeccable chignon défait, quel gâchis.
Elle le regarda tout d’abord l’air féroce, s’assura qu’elle lui avait bien fait mal, le lâcha et lissa avec soins le col de sa chemise. Une fois cela fait, elle lui fît un petit sourire crispé et lui jeta un regard assassin c’est-à-dire que si elle avait eu des clous et un marteau, elle l’aurait cloué juste par la force de ses yeux jusqu’à ce que mort s’en suive au mur de la bibliothèque. Et tous les jours elle aurait craché à ses pieds. Mais Elisabeth n’avait pas un tel pouvoir et heureusement.

« Bonne nuit, professeur Bones. » Dit-elle avec véhémence.

Elle ramassa sur le sol son canotier qui avait volé pendant la bataille, et s’éloigna de lui le menton haut, l’air fier. Au moment de rentrer dans sa chambre cependant elle se ravisa et revint vers elle avec un air félin prédateur, coinça par sa seule présence Bartis contre le mur.

« A moins que tu n’aies quelque-chose à me dire ? Des nouvelles de toi ? Une explication à me donner peut-être ? »

Elle était décidée, elle ne dirait rien tant qu’il n’aurait pas décidé de partir.

Un homme c’est con, et pour le coup je ne fais pas exception à la règle. Non mais quelle idée ? Qu’elle idée de me soulager d’une conscience la plus juste ? Ce que j’aurais dû faire ? Bah la jeter ! Lui rappeler que je l’ai largué ! Et bien lui montrer que je n’ai plus AUCUN sentiments pour elle-même si c’est TOTALEMENT et ROYALEMENT FAUX ! T’as un fils, tu te fixes un nouveau départ ce n’était pas pour tout gâcher par un simple regard. La connerie faite avec la putain de sensation de retour vers le passé hanté j’étais prêt à aller plus loin. Mais fort heureusement et comme toujours, Lizzie est bien plus rusé, bien plus intelligente c’est COMME PAR HAZARD, elle la première qui rompt la fougue qui c’était installée entre nous. Et elle n’y est pas allée de main morte !

A ben parce que vous étiez assez naïf à penser qu’elle va se contenter de me repousser pour dire bonne nuit puis au revoir ? ON PARLE DE LIZZIE LA ! LES FEMMES AUSSI SIMPLE C’EST NUL A CHIER !!! Bordel mais comment pas être à ses pieds ? Y’a que la fierté qui m’empêche d’être son chien. Donc ouais je disais… Non parce que là je m’égare ça le fait moyen.

Je disais  donc, elle fait genre de recuperer ses affaire de se coiffer pour ensuite me coincé contre un mur pour me faire croire qu’elle va recommencer. Mais à son regard ça sentais la vengeance à plein nez. J’allais attraper ma canne par terre histoire de me défendre mais il était déjà trop tard… Mais juste… Une question me chatouille les lèvres… pourquoi… Oui pourquoi… EST-CE QUIL A FALLU QU’ELLE S’ATTAQUE AU ENTRE JAMBES ! Je tire ma tête en arrière grimaçant horriiiiblement de douleur au point d’en trembler. La mâchoire serrée lorsqu’elle me lâche enfin et me souhaite une bonne nuit je saisie ma canne tête basse ricanant doucement.

Je tourne un bref regard vers elle moi qui pensais qu’elle irait vraiment se coucher cette fois pour le coup je me suis tromper. Mais je peux être sûr d’une chose maintenant. C’est qu’elle m’en veut. Raison de plus pour partir, l’air de rien je remets mon costume en place récupère ma canne et lui tourne le dos ne lui donnant qu’une seule réponse, le seul mot que je lui aurais décroché.

« Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Puis n’étant quand même pas un MASOSHISTE DE BASE, je commence à m’éloigner d’elle dos tourné m’apprêtant donc à aller dans mes appartements à moi et me remettre les idées en place.

En 10 ans, il n'avait pas changé. Il y avait certains sujets dont ils ne parlaient pas même lorsqu'ils étaient proches. Sa femme, par exemple, ce mariage arrangé, la pression de sa propre famille ... Ils avaient tout fait pour maintenir le petit cocon de leur amour et c'est ce qui l'avait finalement détruit. Ce qu'ils avaient tenté de préserver avait fini par voler en éclat comme si cela avait été inscrit dans leur destin. A leur rupture, il n'avait donné aucune explication. Elle n'en avait pas demandé non plus. Mais en 10 ans elle avait eu le temps de tricoter des milliers ... non, des millions d'hypothèses sur les raisons de cet éloignement soudain. Le temps, le meilleur des remèdes, avait fait son oeuvre et Lizzie avait continué sa vie sans rien construire, mais le temps des réponses était arrivé. En tous cas, elle ne pourrait pas avancer tant qu'elle ne saurait rien.

Alors elle ne toléra pas que Bartis Bones lui tourne le dos, et le suivi à grandes enjambées.

"ooooooh non ! Professeur Bones !!!"

Elle lui attrapa l'oreille et tira de toutes ses forces. Elle le traîna ainsi sur plusieurs mètres, jusqu'à une table de travail et le força à s'assoir sur une chaise et pressa son torse avec son pied en prenant soin de ne pas enfoncer son talon dans son sternum. Mais faudrait voir à pas trop la chercher non plus, car un faux mouvement est bien vite arrivé.

"10 ans que je ne t'ai pas vu, je veux une explication."

Elisabeth Brooks n'était pas du style à faire des rond de jambes et à tergiverser pendant des heures lorsqu'elle voulait obtenir quelque-chose. Elle caressa avec son pouce le bout de ses doigts manucurés, et attendit.

"Tu sais aussi bien que moi que je peux rester des heures dans cette position. N'est-ce pas ?"

Elle appuya légèrement son pied. Non, clairement, Bartis Bones n'était pas en bonne place pour négocier quoi que ce soit !

Pris au piège, non mais sérieusement, il se serait passé quoi si j’avais refusé ses avances ? Si je l’aurais poussé en lui faisant un non de tête peut-être que ça se serait mieux passé. Quoi… Que… Avec Lizzie…on ne sait jamais. Même quand on agit le mieux possible on peut se retrouver dans la même situation, surtout quand elle a quelque chose en tête. Et là elle avait clairement quelque chose en tête. Pourquoi ? Bah parce qu’elle ne me laisse pas partir la fourbe ! Elle me saisit par l’oreille comme un GOSSE ! Je soupire d’exaspération levant les yeux au ciel et grimace avec mes yeux ronds. C’est une grimace plutôt banale, on croirait juste que je grogne sans que le son ne s’y dégage. C’est bizarre je sais, mais il PARAIT que je suis bizarre. Donc comme ça je resterais dans votre stupide thème. Bande d’escargot sans cervelle digestible.

Poussé comme un mal propre sur une chaise en face d’un ce qui parait un bureau. Je me laisse faire parce que je suis juste incapable de tenir tête à Lizzie lorsqu’elle me fait la petite crise de cette sorte. Cependant ce qu’elle a l’air d’oublier c’est que je n’ai jamais céder lorsqu’elle a voulu me faire parler de quelque chose dont je n’ai juste PAS envie. Conclusion : on va en avoir pour perpette. En plus elle veut des explications, elle est gentille. Mais des explications sur QUOI ?! Menacer par son talon aiguille je ne bouge pas d’un pouce et la fixe l’air de rien et l’écoute parler. Parce que le comble c’est que là on s’engage à un combat bien long, chiant et inutile. Je prends donc enfin la parole d’un air blasé sans la quitter du regard, je n’y arrivais pas.

« Bien sûr que je le sais, ce qui est problématique vue que je ne vois toujours pas de quoi tu parles. »

J’attrape la cheville de la jeune bibliothécaire prêt à toute éventualité gardant mon sang froid habituel. BAH QUOI ?! Pourquoi d’après vous je suis professeur contre les forces du mal hein ? Parce que je n’avais rien à faire dans ce putain de ministère ! Et aussi parce que je cherche à tout prix à m’éloigner de France mais ça c’est une autre histoire.

« Donc la seule chose que je pourrais te proposer c’est de me poser des questions pour que j’y réponde. »

Je lève l’index et la regarde d’un air sérieux c’est-à-dire bah… Un peu menaçant, parce que j’y peux rien-moi si mon visage ne suit pas  ce qu’on veut faire ressortir.

« Cependant, comme tu me la si bien rappelé il y a quelque seconde, on n’est plus ensemble. Je n’ai donc aucune obligation d’être précis et encore moins dans l’obligation de satisfaire tes envies. »

Tenant toujours son pied m’attendant à m’en prendre vu que de toute évidence ma réaction va pas lui plaire j’ajoute pour finalisé ma réponse.

« Donc je t’écoute, première question ? »

En plus d'être une jeune femme d'une grande beauté, Elisabeth était une vraie fashionista. Sa garde-robe était remplie des tenues des plus grands couturiers de Paris. ... Elle avait beau être une sorcière, selon elle rien n'égalait le savoir-faire d'un grand styliste parisien. Ses chaussures, par contre, étaient italiennes. Et elle menaçait de son talon aiguisé de lui transpercer le coeur à tout moment, dès que quelque-chose la contrarierait. Elisabeth était une personne très susceptible.

Quand Bartis Bones lui affirma qu'il ne voyait pas du tout de quoi elle parlait, elle exerça une pression de son pied pour lui rappeler qui posait les questions. Le professeur entoura de ses grandes mains sa cheville délicate, invitant sa détentrice à poser toutes les questions qu'elle voulait.

"Enfin une attitude raisonnable."

Elle retira son pied avec une grâce féline, et réajusta sa tenue avec fierté en prenant soin de choisir les bonnes questions à lui poser. Elle avait parfaitement conscience que cette occasion ne se représenterait pas plusieurs fois, mais, comme il lui fît remarquer, il n'était pas obligé de lui raconter toute la vérité, d'être précis et de satisfaire ses envies. La belle blonde le regarda avec l'air lubrique qu'il aimait tant autrefois.

"Allons, professeur. En souvenir du bon vieux temps ?"

En remettant derrière son oreille une mèche de cheveux folle, elle remarqua que la cravate du Professeur de Défense contre les Forces du Mal était légèrement défaite. C'était plus fort qu'elle, elle se pencha sur lui pour refaire correctement le noeud.

"En premier lieu ne je te demanderai pas si tu as appris à nouer tes cravates parce que j'ai la réponse sous les yeux."

Là, on pouvait s'attendre à ce que la bibliothécaire demande à son amant d'autrefois pourquoi il avait décidé de la quitter, mais Elisabeth ne semblait aucunement disposée à faire ce qu'on attendait d'elle. "Prévisible" n'était pas un qualificatif qui lui convenait. D'autant qu'elle était sûre, de cette manière, de n'obtenir aucune réponse.

"Depuis quand es-tu enseignant ? Moi qui te voyait devenir Auror. Ou bien ... éleveur de verracrasses."

En clair, elle voulait savoir ce qui avait conduit Bones à se retrouver dans cet endroit où elle ne s'attendait surtout pas à le voir.

Mourir par un talon planté dans le cœur ? Mmmmmmmh non. Je veux bien que Lizzie a fort caractère mais pas au poids de tuer. Blesser gravement oui, tuer non. Mais d’autre pourrait la croire capable !!!! C’est ce qui fait ça force, c’est ce qui m’a plus chez elle, sa dangerosité. Son fort caractère… Son… Non non on va arrêter la hein ? Faut descendre du terre la ! Dix ans Bartis DIX ANS que tu ne l’as pas vu que tu t’es privé d’elle, que tu t’es retenu de lui envoyer la moindre lettre. T’as craqué une fois suite à son baisé inexpliqué ce n’est donc pas le moment… DE CRAQUER DE NOUVEAU !!

Par contre il y a un truc qui me surprend, c’est qu’elle me libère et à l’air d’être satisfaite de ma proposition. Même après lui avoir prévenue que je ne serais pas précis et qu’il y a des questions auquel je ne répondrais pas. Aurait-elle changé contrairement à ce que j’ai pu penser au départ ? Tant mieux qu’un coté… Je ne finirais pas avec un talon dans le cœur. Je vais pouvoir avec une fin plus.. HEROIQUE !

Je la regardais en attente de ses questions, mais un sourire que je connaissais trop bien me fait détourner le regard. Mais bordel ! Pourquoi est-ce qu’elle fait ce sourire la ! Elle sait très bien que j’aimais à l’époque… Je comprends que dalle à ce qui se passe. D’un côté elle me laisse des messages du passé et d’un autre elle montre qu’elle a tourné la page. Merde quoi il faut se décider. Je garde la tête tourné lorsqu’elle s’approche de moi pour refaire ma cravate me faisant la remarque qu’elle était mal faite. J’aurais bien précisé que c’était à cause de notre baisé de tout à l’heure mais bizzaaaaaaremeeeeent je vais m’abstenir.

Puis vient la première question, j’enferme ma surprise lorsqu’elle me demande depuis combien de temps je suis ici. Je m’attendais à une question concernant notre ancienne relation quand on voit comment elle m’a sauté dessus… Elle me surprendra toujours. Devenir auror… C’est sûr que se serai le pied, mais ça donnerais l’occasion à France de venir me casser les pieds tous les soirs malgré le fait qu’on s’est séparée. Je songe au divorce, mais c’est tellement mal vu. Je réponds alors sans aucune autre précision tournant de nouveau mon regard sur elle.

« Depuis trois ans. »

Je continue à la regarder attendant une autre question d’un air neutre. Une expression que j’adopte rarement, mais la situation oblige. Je dois à tout prix cacher mes sentiments que je ne suis pas parce que à enterrer parce que je n’ai pas de pelle. Et que je suis con aussi parce que dans le fond, la pelle, je ne l’ai jamais vraiment cherché. Me sentais un peu mal ça me les brises. J’osais rien dire d’autre.

Elisabeth sentait qu'elle allait se heurter à un mur en faisant comme cela. Même elle était assez intelligente pour remarquer sa défaite. Elle avait bien trop de fierté pour lui demander pourquoi il l'avait quittée il y a une dizaine d'année alors elle capitula pour cette fois. C'est rapide, je sais, mais la bibliothécaire ne va jamais où on l'attend.
Elle perdit son air dur et eut soudain la mine triste. Elle n'avait jamais eu la foi d'imaginer ses retrouvailles avec Bartis Bones après leur rupture et elle n'avait jamais imaginé qu'elles puissent se dérouler de cette manière.

Sans dire un seul mot, elle regarda de biais et soupira de découragement. C'était là une des rares fois où Elisabeth Brooks montrait ses sentiments. Comme à chaque fois qu'elle se sentait mélancolique, elle porta la main à son pendentif, cadeau de son vis à vis, qu'elle portait en permanence même s'ils étaient séparés. Pourtant, la vie avait continué malgré tout. Bartis était marié même s'il affirmait n'avoir aucun sentiment pour France Heatherfield. Lizzie avait eu des amants, mais rien de bien méchant, rien qui vaille la peine d'être évoqué.

Le regard aiguisé de la bibliothécaire scruta le Professeur sous toutes les coutures, elle s'approcha de lui.


"Je vais chercher la réponse à ma prochaine question."

En retirant le gant du professeur, elle s'attendait à voir son alliance. Mais ce n'était pas le cas. S'était-elle trompée de main ? Pourtant non ... Mais dans le doute, elle retira aussi le gant de sa main droite. Elisabeth constata qu'il ne la portait plus et cela la perturba beaucoup, souleva beaucoup plus de questions qu'elle n'en attendait.

"Dois-je ... passer mes salutations à Madame Heatherfield ?"

Non, elle ne lui demanderait pas clairement s'il était encore marié. Mais s'il ne l'était plus cela changeait ... rien du tout. Ca rendait juste les choses plus compliquées.

J’ai gagné, elle a accepté ma proposition et je n’ai pas été précis comme prévenue. J’ai répondue clairement à sa question sans autre précision de plus et j’en ai été fier. Je ne redoute même pas ça réaction pour une fois J’AI GERER SA MERE ! Pas dans le sens propre du therme hein !! Je la connais pas sa mère et je ne veux franchement pas la connaitre ! Je m’en fou mais genre royalement. Par contre la… Elle fait encore une chose inattendue.

ELLE MONTRE SON RESSENTIE ! Bordel mais qu’est-ce qu’elle a en tête ? Je ne comprends plus rien ! C’est quoi se soupir ?! Elle abandonne déjà ?! Bon d’un côté tant mieux j’aurais moins de mal à résisté. Mais d’un autre… ça veut clairement dire qu’elle est passée à autre chose en ce moment même à la seconde. J’ai réussis mon coup, mais bon… ça fait chier. Mais je préfère franchement éviter les problèmes.

J’avais compris qu’elle avait jeté l’éponge et pourtant… Elle avait une autre question mais étrangement elle préfère trouver la réponse elle-même. Je la regarde s’approcher de moi sourcils froncé et la laisse enlever mon gant gauche ce qui me fait hausser un sourcil. Je regarde ma main en même temps qu’elle et devine facilement sa question. Elle veut savoir si je suis encore marié, et l’absence de mon alliance à l’air de la surprendre, au point d’enlever mon autre gant par précaution. Mon visage reste impénétrable et me contente de faire les gros yeux la fixant d’un air bien sûr de moi histoire de la faire rager encore un  peu. Parce que c’est drôle. Et la question qui suit me fait faire un sourire mauvais.

« Je doute qu’elle appréciera des salutations qui viendront de toi. »

Je tends ma main vers elle et ajoute.

« Mes gants sil-te-plaid »

J’attends une réaction de sa part et ajoute après sa réponse à propos de mes gants.

« Tu as finie ? »

Il faut que je me CASSE !! La voir aussi longtemps commence à me rendre malade, et me retenir de lui sauter dessus met de plus en plus difficile.

Evidemment, France Heatherfield l'avait toujours détestée. Mais le véritable sens de la question d'Elisabeth c'était ... est-ce qu'elle ne s'appelait plus Bones ? Intimement convaincue qu'elle aurait du porter ce nom à la place de la bourgeoise de Sang-Pur, Elisabeth Brooks reprit l'air hautain qui lui allait si bien et tira la manchette de son chemisier et le regardant d'un air dédaigneux. Avant de lui rendre ses gants elle tira légèrement dessus afin d'enlever quelques faux plis et les lui tendis.

Il lui demanda si elle avait fini et elle arrêta tous ses gestes avant de le regarder d'un air mutin. Elle s'avança et appuya ses deux mains sur les accoudoirs de la chaises de manière à ce qu'il reste assis là sans pouvoir filer. Lui soutirer des informations serait inutile, du moins elle n'y arriverait pas comme ça.
Alors elle fît une ultime tentative des plus osées ... Elle se pencha sur lui de manière suggestive et lui susurra dans l'oreille.

"Non ... Je voulais savoir ... tu aimes toujours ça ?"

Elle donna un léger coup de dents dans le lobe de son oreille parce qu'elle savait que quand ils étaient ensemble, ce simple geste le rendait plus fou qu'il ne l'était déjà (et ce n'était pas peu dire).